SOMBRE ROMANTISME

La fin du célibat

Démobilisé en mars 1919, Maleville revient pour la première fois en civil depuis cinq ans à Fénelon (24). Après un voyage au Maroc en 1920 avec son ami Guillaume de Tarde, conseiller du Maréchal Lyautey, il entreprend de mettre fin à sa vie de célibat à l’approche de ses quarante ans.

Son mariage est arrangé avec la fille unique de l’archéologue et journaliste Georges Lampre, d’une famille parisienne. Avec Georgette, ils ont cinq enfants, dont deux jumeaux arrivés tardivement. Ils se partagent l’hiver dans la propriété de sa femme, au parc de la Malmaison, en banlieue parisienne, où il s’est installé un atelier au fond du jardin, et le reste de l’année en Périgord.

La période de sombre romantisme

A cette époque les tons sourds prédominent dans la peinture de Lucien de Maleville qui exprime une vision assez dramatique de l’existence.

Dès 1923, Lucien de Maleville publie Croquis du Périgord noir, recueil de douze dessins au fusain représentant des scènes de la vie rurale, un village, un cimetière surplombant la Dordogne.
Il réalise également ses premiers dessins d’illustration d’ouvrages avec Le Majorat, conte d’Hoffmann, et Le broyeur de lin, d’Ernest Renan parus aux éditions de Georges Servant en 1923 et 1924.

En 1926 est publié Corps sans âme, recueil de douze lithographies représentant les ruines des vieux châteaux périgourdins, où il ressuscite ces vestiges du passé. A cette époque les tons sourds prédominent dans sa peinture qui exprime une vision assez romantique de l’existence. Il réalise aussi des lithographies, notamment avec une série représentant les rues de la bastide de Domme et de Sarlat.