GRANDE GUERRE

Les croquis de la Grande guerre : le regard d’un artiste-tringlot

Avec son bras handicapé, Lucien de Maleville n’est pas mobilisable mais, à sa demande, il est incorporé dès 1913 dans les troupes de base.

Il participe au conflit comme tringlot dans le Train des équipages. A Amiens, il retrouve en octobre 1916 le maître Désiré-Lucas rencontré à Paris quatre ans plus tôt, avec lequel, au travers de plusieurs séances de dessins sur le vif, se nouent les premiers liens d’une amitié profonde.

comme dans le Nord et à Luxeuil, Maleville réalise de nombreux croquis de soldats et d’édifices, témoignages poignants des effets destructeurs du conflit sur l’homme et sur le patrimoine architectural.

Le vieil Amiens par un tringlot, recueil de douze dessins d’édifices de la ville située sur l’immédiat arrière-front, est imprimé en 1917, de même que les deux recueils de portraits caricaturés : Poids lourds et poilus, Campagne de 1914-1915, par Maleville poilu, et Cahier des charges du Groupement L.B., Campagne 1914-1917, par Maleville Conducteur.

Il prend également de nombreux clichés photographiques de ses compagnons et de scènes de villages et de campagnes dévastés. Signe d’une période profondément marquante, il conservera toujours dans son atelier ses uniformes.