La mémoire d’un lieu et la mémoire des hommes et des femmes qui l’ont façonné sont indissociables. Ainsi, notre association ne peut que se féliciter qu’une rue du village de Cénac-et-Saint-Julien prenne prochainement le nom de « rue Lucien de Maleville » dans le cadre de la refonte de l’adressage sur la commune.
Le maire, Monsieur Rémi JALES, a confirmé à l’ALDM que le conseil municipal s’était prononcé favorablement pour donner le nom de l’artiste à la rue dite « de la poste » qui est en réalité la rue de l’ancienne mairie.
Le conseil d’administration de l’ALDM qui assure la gestion des droits de propriété intellectuelle de l’artiste Lucien de Maleville et veille conjointement avec les ayants-droits au respect du droit moral de l’artiste, lui avait fait part de son plein soutien à ce projet dès novembre 2018.
Le souvenir d’un artiste qui a rendu à Cénac par sa peinture ce que Cénac lui a donné par la variété des sujets d’inspiration sera ainsi transmis aux générations qui nous succèderont.
C’est en 1927 que Lucien de Maleville acquiert à Cénac sa propriété du Viviers rebaptisée Aiguevive où il demeure à l’année à partir de 1938 et jusqu’à sa mort en 1964. La famille Maleville était implantée à Domme et Cénac depuis plusieurs générations. Jean Maleville, ancêtre de l’artiste, y avait construit la maison du Thouron (voisine de l’école municipale) en 1734-1735 pour une activité de chais et tonnellerie. On raconte même qu’il aurait planté le platane remarquable au tour de taille de 7,60 mètres, que Lucien de Maleville recense en 1950 alors qu’il est devenu inspecteur des sites de la Dordogne et vice-président de la commission des sites du département.
Le port de Domme, la route de l’église, la Feuillade, la Burague, la route de Saint-Julien, le pont et les baigneurs, les vues sur la Domme depuis Cénac… sont autant de sujets très présents dans sa peinture impressionniste des années 1940 et 1950. Jusqu’à sa dernière toile réalisée l’année de sa mort : Le village de toile, sur les berges de la Dordogne à Cénac, évocateur de l’essor du tourisme.
Je me félicite que la Ville de Cénac-et-Saint-Julien, en nommant une rue du nom de l’artiste, rende hommage au travail considérable qui fut le sien pour rendre sous le trait pinceau la beauté de ces lieux. Cet hommage viendra compléter ceux que rendirent la Ville de Sarlat à l’artiste en 1985 avec une place Lucien de Maleville à Sarlat, et la Ville de Périgueux en 1964 avec une plaque sur la maison de naissance de l’artiste au 1 rue de Paris 0 Périgueux.
En tant que petite-fille de l’artiste, la future « rue Lucien de Maleville » est à jamais associée à la représentation sensible et même poétique qu’en a faite mon grand-père. Dans ses toiles, j’y ai vu dès ma jeune enfance « la sieste », « la glycine », « le tabac Vigiers », « le capiol ». Inscrire durablement Lucien dans ce lieu est fidèle à ses choix artistiques.
Tous nos membres seront très chaleureusement invités à l’évènement qui sera organisé pour le baptême de la rue Lucien de Maleville, avec le soutien de l’ALDM.
Olivia de MALEVILLE
Présidente
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