« L’atelier : un trésor d’émotions où l’on pourra puiser. »
Lucien de Maleville, extrait des Notes d’art n° 5, début 1928- fin 1929
Cyrano de Bergerac
Dessin au fusain sur papier blanc, 22 x 30 cm, 1898.
Coll. Fonds d’atelier Lucien de Maleville
©Association Lucien de Maleville
L’association propose la découverte d’un document extrait du fonds d’atelier de l’artiste-peintre Lucien de Maleville (1881-1964) dont elle a engagé l’inventaire, la conservation et la valorisation depuis 2017.
Bien qu’il n’existe aucun lien entre Bergerac, le Périgord et Cyrano, Lucien de Maleville est présent ce 28 décembre 1897 au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris, pour la première représentation de la pièce Cyrano de Bergerac écrite par Edmond Rostand.
Maleville a alors 17 ans et est loin de soupçonner que ce Cyrano deviendra l’une des pièces les plus populaires du théâtre français.
Quelques jours après, il réalise ce dessin au fusain du Cyrano qu’il prend soin de dater et que, plus tard, il compilera dans son Album n°2 (1894-1898-1899), au format 22×30 cm, qui regroupe des croquis d’animaux, genre Granvillle, et des caricatures de camarades de l’Atelier Guérin (Sarrat, Moch, Billard, Bourday et Rameau), de même que des « types » du Quartier latin à Paris.
Cet extrait d’un album conservé toute sa vie dans son atelier traduit tout à la fois la fantaisie de Maleville comme sa disposition à la plaisanterie – il signe à cette époque du pseudonyme de « Luc-Hullus » – Luc Le Fou -. Il montre aussi que l’artiste s’inspire des archétypes humains issus de la littérature de son époque.